Pour
ceux qui auraient raté un épisode ou qui prendraient l'aventure en
route !
Après
avoir crapahuté, appris, cultivé, construit, vécu et mûri notre
projet en Australie, Thaïlande et Nouvelle-Zélande, nous arrivons
en France à Pâques, et entamons directement notre prospection, à
la recherche DU lieu où faire fleurir La Pousse.
C’est ainsi que nous passons quelques jours avec Carole et Christophe, en Sud Lozère. La rencontre et le partage avec ces personnes est un grand coup de cœur. Nos visions s’accordent, la communication est fluide, non-violente et épanouissante. La région est belle (bien qu’un peu froide à notre goût peut-être) … Nous sentons en Christophe et Carole des personnes sincères, courageuses et ouvertes. Quoi qu’il arrive, nous savons que nous reviendrons les voir à la Rouveyrolle. Notre amitié leur est acquise !
Nous passons ensuite six semaines à la ferme du Pont des Trois Dents, dans le Nord de l’Héraut. Christine y veille sur une vallée de plus de 45 hectares de forêt préservée. A l’entrée, un restaurant, une pisciculture en passe d’obtenir le label bio, des cabanes.
Voici
un résumé de notre action sur ce lieu : nous produisons le
logo, les documents de communication et les bases du site internet du
lieu, qui change de nom : il devient l’Echo des Sources. Nous
réalisons également le démontage d’une yourte mise a mal par la
tempête, et plusieurs étapes du chantier de rénovation du
restaurant. On casse du sol mal fait, on pose du carrelage, des
plinthes, on peint, on nettoie, on bouge des meubles, on ponce, on
vernit, on sue et transpire…
Un
déséquilibre entre nos besoins et ce qui se passe sur le lieu nous
amène à quitter l’Echo des Sources. Nous n’avons rien mis en
place durant ces six semaines qui concerne La Pousse. Malgré une
entente chouette avec Christine, et de nombreuses heures passées en
réunion ou nous aboutissons à des accords sensés convenir à tous,
nous ne parvenons pas sur le terrain à réaliser une répartition
des heures de travail qui offrirait la possibilité pour nous
d’œuvrer aussi sur notre projet. Les journées sont longues,
parfois très longues, et dévouées à 95 pour cent à travailler
pour rouvrir le restaurant, afin que Christine gagne l’argent
nécessaire à garder le lieu.
Plusieurs
incohérences entre les décisions prises en réunion et leur
application concrète, et finalement le décès de la plupart des
truites, nous décident à quitter l’Echo des Sources. Bilan :
du temps, de l’argent, de la confiance et un paquet d’énergie
investis, et à la sortie beaucoup, beaucoup de stress… Nous tirons
de cette expérience des enseignements importants. Notamment, nous ne
donnerons plus autant de nous-mêmes sur le projet de quelqu’un
d’autre. Vivre ensemble, c’est offrir à chacun l’espace qui
lui est nécessaire, et construire et travailler ensemble sur des
projets communs, où l’union fait la force. D’accord pour
travailler dix heures par jour, si le chantier sur lequel nous
travaillons est partage, et a du sens pour chacun d’entre nous.
Bref, La Pousse sort grandie de l’expérience !
Christine
a aussi apporté à notre communication des outils tels Ho’oponopono
(pratique Hawaïenne de relations humaines basée sur la recherche de
la Paix).
Et
la Vie dans sa grande bienveillance nous envoie tout de suite chez un
ami : Clément, organisateur du Cours Certifié de Permaculture
de Linars, où nous nous sommes connus ! Grand Permaculteur,
Clément s’est récemment installé sur son propre terrain, ou il
prend soin de la Terre comme d’un nouveau-né. Clément travaille
avec l’association Humus Sapiens, qui promeut la Permaculture à
Montpellier et alentours. C’est aussi un ami très cher… Nous
sommes vraiment heureux de lui rendre visite, d’autant plus que son
chez-lui est situé dans un endroit magnifique !
Puis
nous nous dirigeons vers l’Aveyron, pour aller rendre visite à une
autre amie rencontrée à Linars : Catherine, au Mas de Jordi,
nous invite une semaine dans un cadre extraordinaire (voir un peu
plus bas). Elle nous loge, nous nourrit matériellement et
spirituellement, nous fait rencontrer tout un réseau d’écolieux,
de personnes-ressources, de collectifs.
Nous
passons ensuite deux semaines de « wwoofing » au Mas de
Jordi. Nous rencontrons Hermann, le mari de Catherine, a son retour
d’Allemagne. Nous plaisantons en disant que Catherine a envie de
nous garder… Mais nous ne croyons pas si bien dire : la
voila qui nous propose de nous installer au Mas de Jordi !
Quelques
discussions plus tard, nous aboutissons à un accord qui fait sourire
tout le monde : tout simple, réalise dans l’harmonie et la
bonne humeur, il concilie et fusionne les besoins de chacun, pour le
bénéfice de tous ! La communication est fluide et claire, les
discussions courtes et concrètes, et toutes les paroles sont
traduites en actes. Parfait !
Nous
voici donc « en essai de voisinage » pour un an !
La
rusée Catherine avait-elle déjà cette petite idée en tête,
lorsqu’elle nous fit venir en Aveyron ? …Si c’était le
cas, nous sommes très heureux d’être les « victimes »
de ce complot magnifique ! Ou, pour employer des termes bien
plus adéquats, les ravis bénéficiaires de cette offre géniale.
Catherine
et Hermann, tous deux architectes et amoureux de la nature,
respectent la vie sous toutes ses formes. Enthousiasmés par notre
projet, ils n’hésitent pas à partager leur expérience, leurs
compétences et leur sensibilité. Deux personnes riches de cœur,
ouvertes et généreuses. Les augures sont excellents !
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